Reshma Saujani est une figure emblématique du féminisme contemporain et une fervente défenseuse de l'égalité des sexes. Née le 18 novembre 1975 à Illinois, aux États-Unis, de parents réfugiés indiens ayant fui l'Ouganda, elle a grandi avec une conscience aiguë des inégalités et des injustices sociales. Diplômée de l'Université de Harvard et de Yale Law School, Reshma a d'abord fait carrière en tant qu'avocate et militante politique avant de se tourner vers l'activisme social.
En 2010, Reshma Saujani est devenue la première femme sud-asiatique à se présenter au Congrès américain. Bien que sa campagne n'ait pas abouti, elle a marqué le début de son engagement public pour les droits des femmes et l'inclusion. En 2012, elle a fondé l'organisation à but non lucratif Girls Who Code, visant à combler le fossé entre les sexes dans le domaine technologique en enseignant la programmation aux jeunes filles. Son initiative a connu un succès retentissant, formant des milliers de jeunes filles et inspirant une nouvelle génération de femmes à entrer dans les STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques).
Reshma Saujani a également publié plusieurs livres, dont "Brave, Not Perfect" en 2019, où elle encourage les femmes à surmonter la peur de l'échec et à embrasser le courage dans leur vie personnelle et professionnelle.
Cependant, un de ses discours les plus marquants est celui où elle aborde la question de la maternité comme le "travail inachevé du féminisme." Dans ce discours lors du “MOMS F1RST SUMMIT “ en partenariat avec Forbes, Reshma Saujani rappelle l'importance d'inclure la maternité dans le combat pour l'égalité des sexes, un aspect souvent négligé par les vagues précédentes de féministes.
"Nous méritons plus. Et nous sommes ici parce que nous savons au fond de nous que nous méritons plus," commence-t-elle. Citant la chercheuse Andrea O'Reilly, elle souligne que la maternité reste une affaire inachevée du féminisme. Revenant 50 ans en arrière, elle évoque les victoires des féministes de la deuxième vague dans les années 1970 : le Titre IX, l'Equal Pay Act, les pilules contraceptives, et bien sûr, Roe v. Wade. Pourtant, un mot crucial manquait dans le lexique du féminisme de l'époque : la maternité.
Pour de nombreuses féministes de la deuxième vague, être mère était incompatible avec l'image de la femme libérée. À l'inverse, pour une grande partie de la société, une femme qui travaillait ne pouvait pas être une bonne mère. Cette dichotomie a divisé le mouvement, laissant de nombreuses mères, notamment les mères de couleur et les mères célibataires, en marge.
Aujourd'hui, les problèmes demeurent. Les États-Unis sont le seul pays industrialisé à ne pas offrir de congé payé. Une femme sur quatre reprend le travail seulement deux semaines après avoir accouché. Quarante pour cent des parents s'endettent à cause des coûts exorbitants de la garde d'enfants. Les femmes continuent d'assumer deux tiers du travail non rémunéré à la maison, tandis que les hommes voient leur salaire augmenter de 6 % lorsqu'ils deviennent pères, alors que les femmes perdent 4 % de leur salaire par enfant.
"Aucun de ces problèmes n'est de notre faute," affirme Saujani, dénonçant les systèmes puissants et profondément ancrés qui nous divisent. Elle exhorte à ne pas répéter les erreurs du passé et à inclure toutes les mères dans la lutte pour l'égalité des sexes. "Il y a de la place pour nous toutes dans ce combat. Les mères de couleur, les mères célibataires, les mères qui travaillent, celles qui ne travaillent pas, celles qui ont des enfants et celles qui n'en ont pas. Ensemble, nous sommes une force."
En 2024, Reshma Saujani appelle à ce que la cause des mères soit centrée sur elles-mêmes, plaçant la maternité au cœur de la lutte pour l'égalité des sexes. Son discours est un appel vibrant à la solidarité et à l'inclusion, rappelant que la maternité n'est pas un obstacle, mais un atout dans le combat pour l'égalité.
🇬🇧Reshma Saujani: A Modern Feminism Trailblazer
Reshma Saujani is a well-known figure in today’s feminism and a strong advocate for gender equality. Born on November 18, 1975, in Illinois, USA, to Indian refugee parents who fled Uganda, she grew up very aware of social injustices. She graduated from Harvard University and Yale Law School and started her career as a lawyer and political activist before moving into social activism.
In 2010, Reshma Saujani became the first South Asian woman to run for the U.S. Congress. Although she didn't win, this marked the start of her public commitment to women’s rights and inclusion. In 2012, she founded the nonprofit Girls Who Code, which aims to close the gender gap in technology by teaching programming to young girls. Her initiative was a huge success, training thousands of girls and inspiring many to enter STEM fields (science, technology, engineering, and mathematics).
Reshma Saujani has also written several books, including "Brave, Not Perfect" in 2019, where she encourages women to overcome their fear of failure and embrace courage in all areas of their lives.
One of her most memorable speeches is about motherhood as the "unfinished business of feminism." Speaking at Forbes' “MOMS F1RST SUMMIT,” Reshma Saujani emphasized the need to include motherhood in the fight for gender equality, something often overlooked by earlier feminist movements.
"We deserve more. And we are here because we know deep down that we deserve more," she said. She referenced researcher Andrea O'Reilly to highlight that motherhood is still unfinished business for feminism. Looking back 50 years, she noted the achievements of second-wave feminists in the 1970s: Title IX, the Equal Pay Act, birth control pills, and Roe v. Wade. But one important word was missing from the feminist conversation back then: motherhood.
For many second-wave feminists, being a mother didn’t fit the image of a liberated woman. At the same time, society often thought that a woman who worked couldn’t be a good mother. This divide left many mothers, especially mothers of color and single mothers, feeling excluded.
Today, these problems still exist. The United States is the only industrialized country without paid leave. One in four women returns to work just two weeks after giving birth. Forty percent of parents go into debt because of high childcare costs. Women still do two-thirds of unpaid work at home, while men get a 6% pay raise when they become fathers, and women lose 4% of their salary for each child.
"None of these problems are our fault," Saujani stated, pointing out the powerful and entrenched systems that divide us. She urges us not to repeat past mistakes and to include all mothers in the fight for gender equality. "There is room for all of us in this fight. Mothers of color, single mothers, working mothers, those who do not work, those who have children, and those who do not. Together, we are a force."
In 2024, Reshma Saujani calls for focusing on mothers themselves and putting motherhood at the center of the fight for gender equality. Her speech is a passionate call for solidarity and inclusion, reminding us that motherhood is not a barrier but a strength in the fight for equality.